Témoignage d’un aspirant spirituel de Mme Shilpa Deshmukh

Introduction

Mme Shilpa Deshmukh est une diplômée en sciences domestiques, qui s’est spécialisée dans le textile et l’habillement. Elle est aussi danseuse classique indienne, formée dans la danse Katthak. Actuellement, elle consacre tout son temps à être au service de la Vérité absolue sous la direction de la Fondation de Recherche de la Science Spirituelle (SSRF). Son père, M. Dadaji Deshmukh, est un haut cadre de la compagnie pétrolière IBP à Nasik, en Inde, et sa mère, Mme Shamala Deshmukh, est ménagère et aspirante de SSRF. Même si Shilpa est très jeune (24 ans), elle a passé un tiers de sa vie entière à faire de la pratique spirituelle sous la direction de SSRF. Cet engagement de sa part a pour résultat, que Dieu lui a accordé sa grâce et l’a choisi comme intermédiaire afin de recevoir Sa Connaissance Divine

Note : Afin d’avoir un aperçu de la Connaissance Divine reçue par cette aspirante, veuillez-vous référer au lien en fin de l’article.

Q : Quels sont vos premiers souvenirs de Dieu ?

A : Durant mon enfance, lorsque j’appréhendais des situations telles que : être seule à la maison ou d’avoir un mauvais rêve, j’avais immédiatement ce sentiment très fort que Sri Ganesh était à mes côtés. Non seulement ce sentiment était assez fort pour calmer cette peur en moi, mais se prolongeait jusqu’à ce que la situation revienne à la normale. Je ne me rappelle pas une seule fois où Dieu ne m’a pas aidé à surmonter ma peur. Il s’agissait plus d’une relation de type « ami dans le besoin » étant donné que je n’étais en aucun cas une aspirante à l’époque.

Q : Comment définissez-vous alors un aspirant ?

A : Durant mon enfance, c’était comme si Dieu me suivait partout où j’allais et dans tout ce que je faisais. Il me faisait sentir sa présence dans les moments où j’avais besoin de lui. D’autre part un aspirant est celui qui, indépendamment de ses besoins, essaie de chercher Dieu partout où il va et dans tout ce qu’il fait.

Q : Comment et quand êtes-vous devenu aspirante ?

A : Je ne me souviens pas de la date exacte, mais c’était en juillet 97. Pour la première fois, le désir de chercher Dieu a été si fort que cela m’a incité à prendre une décision ferme qui a changé ma vie : « Je veux réaliser Dieu dans cette vie ».

Cette réalisation, même à ce jour, est très présente dans mon esprit. C’était un 19 mai 1997. Ce soir-là, Sa Sainteté Dr Athavale devait prendre parole lors une réunion publique dans ma ville natale, à Nasik, Maharashtra, en Inde. J’étais avec mes parents afin d’être au service à la Vérité absolue, en aidant à la préparation de la réunion. La salle était pleine. C’est avec beaucoup de peine que nous avons pu obtenir une place pour s’asseoir à la dernière rangée. Cependant mon siège était situé de tel sorte que je pouvais obtenir une vue dégagée de S.S.Dr. Athavale. Plus que ses paroles, ce dont je me souviens si clairement, c’est l’expérience que j’ai vécue (j’ai appris plus tard que c’était une expérience spirituelle. Pendant qu’il s’adressait au public, j’ai eu le sentiment que j’étais liée à Lui par des liens invisibles et inébranlables. J’ai été tellement impressionné par Sa Conscience Divine (Chaitanya) que j’ai tout de suite décidé que je commencerais ma pratique spirituelle sous la direction de SSRF. Cette réunion était le terrain fertile d’où a germé les raisons qui m’ont incité à devenir une aspirante.

Q : Cependant être une aspirante c’est une chose et être une aspirante pleinement engagée, qui a renoncé aux conforts de la vie familiale pour rester dans un ermitage (Ashram), est tout autre. La décision était-elle facile ou plutôt difficile ?

A : Ce n’était pas une question de décision facile ou difficile, car elle ne m’était pas imposée. Toutefois, les circonstances n’étaient pas exactement propices pour faciliter la décision. J’ai apprécié le soutien inconditionnel de ma mère dans ce que j’avais entrepris en tant qu’aspirante. Cependant mon père était fermement résolu à ce que je commence à travailler ou que je monte une affaire quelconque. Il voulait je consacre que le reste de mon temps aux activités de la SSRF.

Q : Comment avez-vous réussi à convaincre votre père ?

A : Mon père était contre le fait que je me consacre à plein temps à la pratique spirituelle. Rappelez-vous qu’il est lui-même un aspirant et qu’il consacre beaucoup de son temps libre au service à la Vérité absolue. Donc, au début, j’ai demandé sa permission d’être absent pour une période de 2 mois. J’ai refait la même chose une fois de plus. Ayant eu vent de mes intentions, il m’en a parlé quand je suis allée lui demander la permission pour la troisième fois. C’était le moment où je lui ai expliqué ma seule et unique intention dans la vie : « Chercher Dieu sous la direction de SSRF », et cela impliquait d’être une aspirante à temps plein.

Q : Est-ce qu’il vous en veut toujours ?

A : Il l’a un peu été pendant un certain temps, mais cela s’est vite dissipé après que j’ai commencé à recevoir de la Connaissance Divine. Quand il est venu – avec ma mère, mon frère et ma sœur – vivre avec moi à l’ashram, durant une semaine pendant le mois d’octobre, toute rancune qui subsistait a disparu.

Q : Quand est-ce que cette transformation consistant à recevoir la Connaissance Divine a-t-elle commencé ?

A : Le 22 janvier 2004.

Q : Comment est-ce que tout cela a commencé ?

A : Le jour après que j’ai commencé à vivre dans l’ashram de la SSRF, le 17 décembre 2003 pour être précis, S.S. le Dr. Athavale m’a dit que mon médium pour atteindre Dieu sera la danse classique indienne. Ce jour-là, Il m’a demandé de réaliser des expériences sur diverses postures corporelles (mudrā) et de prendre une lecture subtile. Avant de commencer ces expériences, tout ce que je faisais était de prier du fond du cœur. Même si j’avais entendu parler des expériences subtiles, je n’en avais jamais réalisées. Immédiatement après les prières, j’ai commencé à recevoir des pensées sur la danse. La connaissance que véhiculait ces pensées était rafraîchissante. Ce qui était encore mieux à ce sujet, c’est que pendant que j’écrivais cette information sur l’ordinateur, je me sentais rajeunie et dans un état de béatitude. Plus tard, pendant la journée, lorsque j’ai raconté l’incident à S.S. le Dr. Athavale, Il a dit, “Le transfert de la Connaissance Divine a commencé.”

Q : Mme Shilpa, la première fois est toujours spéciale et on peut s’en souvenir même après que l’attrait de la nouveauté n’ait cessé d’exister. Cependant, cela amène également de la pression, du fait de pouvoir recevoir cette Connaissance. Comment avez-vous réussi à y faire face ?

A : Quand j’ai commencé à noter subtilement les mudras dans la danse classique indienne, j’étais inquiète du fait que je sois nouvelle. Il y avait aussi la pression de répondre aux attentes de S.S.Dr. Athavale. Pendant quelques instants, cette pression m’a secouée. Cependant après une prière, j’ai repris mon sang-froid et la transmission de la Connaissance Divine a commencé.

Q : Comment était-ce, une fois que la transmission de la Connaissance Divine a commencé ?

A : Dès le début, la transmission de la Connaissance Divine était sous la forme de pensées et de visions. Quand je suis lié à Dieu, je ressens des vagues plaisantes d’émotion spirituelle (bhāv) dans mon esprit. C’est non seulement mon esprit, mais c’est tout mon corps qui devient léger. Les vagues de pensée divines que je reçois sont également de nature légère. Ce sentiment de légèreté se poursuit longuement, même après que le flux n’ait cessé pour la journée.

Q : Étiez-vous curieux de l’identité de la source de cette Connaissance ?

A : Je l’ai été. Quand je l’ai demandée, l’énergie s’est identifiée comme étant le « Dieu Shiva» (une des fonctions de Shiva dans l’univers est le principe de la danse Divine). En fait, tout en transmettant de la Connaissance Divine sur la danse classique indienne, j’ai été bénie, à quelques occasions, avec la vision du Dieu Shiva Lui-même, prenant de différentes postures corporelles (mudras).

Q: Etes-vous intéressée par la danse classique?

A: Ah oui. J’ai étudié le Katthak un style de danse classique indienne pendant neuf ans. J’ai réussi à six épreuves du Katthak, ce qui est équivalent à obtenir un diplôme.

Q : Quelle méthode employez-vous pour enregistrer les informations que vous recevez ?

A : Quelle que soit la connaissance que je reçois, je continue de l’écrire directement sur l’ordinateur. Le problème se pose lorsque je n’ai pas un ordinateur à portée de main ; car le flux de connaissances peut commencer n’importe quand et n’importe où. Au début, à plusieurs reprises, j’ai dû prier et plaider coupable envers Dieu pour lui avoir demandé d’arrêter la transmission, de peur que j’oublie l’enseignement. Plus tard, j’ai pris l’habitude de toujours garder un stylo et un bloc-notes sur moi.

Q : Je suppose que lorsque vous obtenez de la Connaissance Divine, cela ne signifie pas que vos processus de réflexion ont cessé tout d’un coup. Si oui, comment distinguez-vous entre vos pensées et celles qui sont Divines ?

A :  Dans les phases initiales, lorsque j’ai commencé à obtenir ces pensées à n’importe quel moment et n’importe où, j’ai moi aussi commencé à me demander si elles étaient miennes ou Divines. Par la suite, j’ai commencé à prier Dieu pour m’aider à différencier entre les deux. Comme toujours, Il a Ses propres façons de me faire savoir, quand cela provient de la Connaissance Divine. Chaque fois que les pensées sont mienne, ma tête devient lourde, alors que quand les pensées sont divines ma tête devient non seulement légère, mais je me sens aussi enthousiaste.

Q : Le flux des connaissances est-il fluide ou y a -t-il des obstacles ?

A : Comme je viens de le dire, la transmission de la Connaissance est invariablement associée à un sentiment de légèreté et d’enthousiasme. De temps en temps il y a une lourdeur dans la tête ou un manque d’enthousiasme ou de la réticence à accepter la Connaissance. Cependant cela n’arrive qu’au début et l’intensité diminue au fil du temps.

Q : Pouvez-vous nous parler de la partie la plus mémorable de cette phase où vous receviez la Connaissance Divine ?

A: C’était une phase où j’éprouvais une intense détresse spirituelle. Le 28 avril 2005, le sorcier (māntrik),  qui me tourmentait, se manifesta. Les aspirants d’une section de SSRF, qui est relié au subtile, me soignaient. Je m’étais endormie. Dans mon sommeil, j’ai eu une vision de S.S.Dr. Athavale assis à côté de moi et me soulageait en utilisant des fleurs. Pendant quelques jours, j’ai commencé à avoir des visions de fleurs provenant de différents mondes subtils et à obtenir de la Connaissance Divine à leur sujet. Ces jours-là, j’étais en quelque sorte dans un état perpétuel de Béatitude (Ānand).

Q : Quelles sont ces fleurs du monde subtil ? A quoi se ressemblent-elles ? Comment sentent-elles ?

A : Ce sont des fleurs de différents mondes subtils appartenant à différentes divinités. Ce sont les fleurs que nous ne voyons pas dans ce monde. Leur parfum, leurs couleurs et leur apparence ne peuvent pas être décrits. Je citerai quelques exemples. Une fois, j’ai vu une fleur de couleur bleue, qui rayonnait d’une lumière de couleur bleu pâle. Au moment où j’ai eu la vision de cette fleur, mon émotion spirituelle envers Sri Krishna s’éveilla et je me prosternais devant Lui. Une autre fois, j’ai eu la vision d’une fleur de lotus d’or de la Déesse Laxmi. Cette fleur émettait de l’émotion et de l’énergie spirituelle. La couleur de l’émotion spirituelle était bleue et la couleur de l’énergie était blanche. Je ne peux pas vous dire plus sur ces fleurs car la Connaissance à leur sujet n’est pas encore complète et tout ce qui a été reçue jusqu’à présent est présentement examinée par S.S.Dr Athavale pour son authenticité.

Q : Donc, cela fait plus de 2 ans maintenant que vous recevez de la Connaissance Divine, n’est-ce pas ?

A : Pas vraiment. Après environ 8 mois à partir de la date où j’ai reçu de la Connaissance Divine, l’intensité de la détresse causée par sorcier qui me troublait, avait graduellement augmenté. C’est un des obstacles qui survient lorsque nous pratiquons la spiritualité, car les fantômes (démons, diables, énergies négatives, etc.)  essayent de nous empêcher de progresser spirituellement. La vie quotidienne était devenue insupportable. C’est alors que le docteur Athavale m’a demandé d’arrêter de recevoir la Connaissance Divine. Depuis lors, le processus a été intermittent.

Q : Est-ce que vous vous êtes sentie mal quand il vous l’a demandé ?

A : Non pas du tout.

Q : Mme Shilpa, pourquoi pensez-vous que Dieu vous a choisi en particulier pour transmettre de la Connaissance Divine ?

A : Premièrement à cause de ma motivation pour apprendre, et deuxièmement à cause de ma curiosité sur le Savoir Spirituel.

Q : Vous sentez vous supérieure ou spéciale à cause de cela ?

A : Je dirais que j’ai eu la chance de réaliser la moindre augmentation de l’ego durant les phases préliminaires. Je prie Dieu et je rends grâces à S.S.Dr. Athavale de me faire prendre conscience à temps, de l’augmentation de l’ego.

Q : Parlez-nous de la transformation en vous-même après avoir commencé à recevoir de la Connaissance Divine ?

A : Je suis à peu près la même Shilpa, peut-être avec un peu plus d’humilité.

Q : Hormis un sentiment accru d’humilité, y a-t-il eu d’autres changements en vous-même ?

A : Oui. La concentration est meilleure. Mon esprit devient libre de pensées un peu plus vite et je réalise fréquemment mes défauts de la personnalité. J’ai aussi l’impression d’être continuellement au service de la Vérité absolue Je sens que tout ce que je fais se rapporte au service de la Vérité.

Q: Obtenir la Connaissance Divine est en soi une expérience spirituelle qui pourrait être qualifiée comme «hors de ce monde». Aimeriez-vous partager toute autre expérience intéressante à nos lecteurs ?

A: Un jour avant de prendre part à un examen au secondaire, j’ai prié: «O Dieu, donnez-moi de la dévotion, de la connaissance et du détachement» au lieu de demander du succès aux examens comme à l’accoutumée. Je ne comprenais pas pourquoi je prononçais ces mots. Cette prière est devenue une habitude. Plus tard, j’ai appris que Swami Vivekananda (un Saint de l’Inde), utilisait ces mêmes mots pour prier Dieu. Une fois que j’ai commencé à assister aux réunions spirituelles (satsangs) hebdomadaires organisés par SSRF, le sens de la prière a commencé tout doucement à s’imbiber en moi.

Q: Pouvez-vous nous dire quels sont les efforts spécifiques que vous avez fournis jusqu’à présent afin d’arriver aussi loin dans la pratique spirituelle?

A: En vérité, ce n’était jamais comme si je m’étais fixé de très grands objectifs et que je m’efforçais de les atteindre. Le fait est que j’ai été très consistante sur une chose dans la vie – c’est de pratiquer la spiritualité et rien que de la spiritualité. Tout ce que j’ai fait, c’est de prier Dieu pour réussir.